Au revoir, vacances... Bonjour l'aventure !

Le lac d’Aubert, belle récompense d’une longue journée de marche

Le lac d’Aubert, belle récompense d’une longue journée de marche

J’ai un peu menti la dernière fois que j’ai écrit sur ce blog. A vous et à moi.

Je me suis réveillée en ce jour de déconfinement, ce lundi 11 mai, avec la profonde conviction que tout n’allait pas revenir comme avant tout de suite. Qu’on serait tout comme confiné pareil, notamment ceux d’entre nous vivant en région parisienne. Je n’étais pas sûre de revoir mes copains et copines de sitôt. J’avais passé un confinement plutôt agréable avec ma terrasse au soleil dans cette maison empruntée pour deux mois alors je n’avais pas l’impression d’avoir absolument à m’évader d’une prison.

J’ai donc été surprise de voir que dès cette première semaine, on avait vu des copains tous les soirs. En petits groupes, certes, mais tous les soirs. Que de véritablement quitter la maison sans utiliser d’attestation avait tant chamboulé mon équilibre métronomique bien installé pendant ces deux mois enfermée. J’en ai presque eu un blues du déconfinement. En tout cas, cette adaptation à une vie qui n’était pas celle d’avant, mais pas encore celle d’après et dont le présent était en fluctuation constante m’a bouffé énormément d’énergie.

Bref, je n’ai plus écrit sur le blog.

Mais aujourd’hui, je reviens, avec mon énergie au beau fixe grâce à la magie des vacances. Ou plus précisément du voyage (car j’ai un peu travaillé en vacances #responsabilités #microentrepreneurlife).

Ah, le voyage. Cette activité qui pendant de si longs mois nous a paru impossible, un souvenir lointain d’une autre époque. Alors que depuis mars, se déplacer à plus d’un kilomètre de chez soi était devenu l’équivalent d’un long courrier, lorsque le déconfinement est arrivé, l’extension de notre périmètre de jeu à 100 km semblait déjà miraculeux. Puis même cette limite-là s’en est allée et tout le territoire français m’était ouvert. Pourtant, difficile encore de savoir comment planifier ces vacances : et si tout changeait de nouveau avant notre départ ? Et puis, je vais avoir du travail en août, comment gérer ? Dois-je adapter mon trajet aux informations sur la circulation du virus ?

Finalement, puisqu’il n’était pas possible de savoir comment s’organiser, on ne l’a pas fait. En tout cas, pas complètement. Le 4 août, nous avons pris le train vers Bordeaux pour rejoindre de la famille dans les Landes sans savoir où nous irions après le 9, mais avec la conviction qu’on trouverait bien quelque chose de sympa à faire.

On ne s’est pas trompés. Nous avons traversé la Brèche de Roland dans les Pyrénées, mangé du pain au levain de compet’ à Toulouse, fait la fête tout l’après-midi sur les hauts de Marseille à l’Estaque, vaincu le Mont Aiguille, arpenté le Glacier Blanc qui mène à la Barre des Ecrins et mangé à en avoir l’estomac en surchauffe dans un bouchon à Lyon. Rien n’était écrit, les possibilités multiples et la découverte totale. Du repos pour de vrai. Le pied.

Je reviens donc aujourd’hui avec un nouveau souffle, de nouvelles ambitions pour ce blog et pour mes projets d’écriture, que je vous partagerai au fur et à mesure qu’ils se développeront. Je me sens encore portée par l’air frais de la montagne et l’esprit aventurier de cet été pour affronter cette nouvelle année qui n’en a sûrement pas fini d’être imprévisible alors plus rien d’autre à faire que se lancer.

En route !